La 59 BPM

Cie Tourne Au Sol

> Pouvez-vous vous présenter ou présenter votre compagnie ?
La 59 BPM est une compagnie créée par Baptiste Legros et Romain Crivellari. Nous travaillons régulièrement en tant que comédien, régisseur ou musicien. La 59 BPM nous permet de créer nos propres projets. Nourris de nos différentes expériences théâtrales, nous nous attelons à créer des spectacles à la rencontre du clown, de la performance, de nos questionnements intimes et politiques, en utilisant le jeu, la musique, et les outils techniques du théâtre. Nous revendiquons un théâtre sensible, et axons notre recherche sur une forme de transversalité entre le réel et la fiction.

> Sur quel projet allez-vous travailler lors de votre résidence ? Avec quelle équipe ? 
Nous avons travaillé à deux, Baptiste et Romain, Il s’agissait pour nous de nous rencontrer dans le travail du plateau. Romain au jeu et Baptiste en regard extérieur sur le projet “Romain Pourquoi tu pleures” . C’est un projet d’autofiction qui questionne notre rapport à l’art, au sensible sur un fond de blague psychanalytique.

> Quels sont les aspects du projet que vous souhaitez travailler - que vous avez travaillé ?
Le spectacle “Romain pourquoi tu pleures ?” dans sa version tout terrain a été créé en plusieurs phases. De l’écriture au plateau, il s’agissait pour nous de préparer au mieux cette forme théâtrale à être vu par un public le plus large possible. Ainsi nous avons questionné la structure mais aussi l’espace et le costumes afin d’affiner la dramaturgie du spectacle. Simplifier, pour faire tendre ce projet de recherche vers une forme plus accessible, plus pure, plus radicale, ou moins bancale.

> Que pensez-vous découvrir - ou qu'avez vous découvert - à Armentières  ? 
Nous sommes restés peu de temps, et nous avions beaucoup à faire, alors on a été à Lidl faire des courses pour manger et on s’est enfermé dans L’EPSM comme on y enfermait autrefois ceux qu’on appelait “les fous”. Et en s’enfermant dans cet espace hors du temps, du réel, et des tentations extérieures nous nous sommes évadés, dans une forme d’errance à la rencontre de nous même et de nos vérités. Alors on peut dire qu’a L’EPSM on s’est un peu découvert, on a cherché des trucs théâtraux qui marchent. On en a trouvé deux ou trois qui nous ont bien fait rigoler et donné envie de recommencer. Parfois c'était dur, mais ça nous a fait du bien, et on espère que ce sera contagieux, qu’on va contaminer tout le monde du désir de s’enfermer pour rêver qu’un monde meilleur est possible, tout seul, tous ensembles.